"La Terre en partage"

Rencontre internationale de jeunes organisée par le comité de jumelage de Villefontaine

mercredi 8 juillet 2009

La maison qui respire !

Aujourd'hui, nous avons visité la maison en Terre, on dit aussi en pisé, de Monsieur Cécillon rue Hassan Fathy à Villefontaine. Cette bâtisse lui est louée par l'O.P.A.C., un office d'aménagement d'H.L.M. semi-public. Cette rue est appelée "Hassan Fathy" en hommage à un grand architecte égyptien. Pour commencer, nous sommes entrés par le sous-sol. La terre y est apparente comme à l'extérieur. La maison est posée sur le béton. Nous nous en rendons bien compte dans la cave. En effet, nous pouvons voir le sol qui est largement en béton, mais il y a aussi du gravier. La température y est constante, ce qui est idéal pour le vin !
Puis, nous sommes montés à l'étage, dans le salon. Les maisons sont bipolaires, cela veut dire qu'elles sont exposées Nord/Sud. La chaleur emmagasinée par la Véranda est due au soleil. C'est agréable au printemps et en automne. En revanche, l'été il y fait parfois trop chaud. Par ailleurs, nous pouvons constater que la maison vit naturellement. C'est une demeure qui respire !
Il y a un autre problème, c'est celui de la lumière. En effet, nous pouvons voir qu'il y fait un peu sombre. Il n'y a pas beaucoup de fenêtres et d'ouvertures.
Mr. Cécillon nous dit : "c'est quand même parfois pénible d'allumer la lumière la journée !"
Le « village terre » de Villefontaine a été créé suite à une exposition internationale sur la terre en 1983. Un ministre a parlé à un architecte grenoblois fervent partisan de la terre. D'autant plus qu'il habitait dans la région du pisé. Par exemple traditionnellement, les anciennes fermes en Nord Isère ont des toitures qui ont des avancées de plusieurs mètres pour protéger les murs
en pisé de la pluie. S'il pleut sur la maison, elle fond !
Ainsi, suite à cet entretien entre ce ministre et cet architecte, ils ont construits ces maisons. Il y a environ 70 logements à cet endroit. Deux projets ont été organisés : un en Hollande et un à Villefontaine !
Certaines ont du torchis, de la paille, mélangé avec de la terre, d'autres ont de la terre et des briques, et encore d'autres de la terre et du ciment. Cette construction, elle, est faite avec de la terre et du bois.
Cette idée est en ce moment au goût du jour puisqu'on cherche à faire des maisons ioclimatiques. La terre est un très bon isolant aussi bien thermique que phonique même si ce n'est pas le meilleur des matériaux isolants. Il y a des aides de l'Etat si on prend des moyens écologiques pour construire les maisons. D'autant plus avec la victoire d'Europe Ecologie aux élections européennes. De plus en plus de personnes s'y mettent. C'est la mode et en plus cela devient vital.
Question de Théo : ça coûte plus cher? Réponse, actuellement oui car ce n'est pas massifié, il y a besoin d'une main-d'oeuvre particulière, ce n'est pas automatisé et le parpaing manufacturé est plus cher. Mais avant, c'était le contraire car déjà les matériaux et la main d'oeuvre étaient sur place. Il n'y avait pas de transport. On enlevait juste la couche de terre cultivable car il y avait trop d'humus, et on y retirait la terre.
Question italienne de Deborah et d'Alessandra : Quanto tempo può durare la casa? Il n'y a pas de souci pour la durée de vie de la maison. Le toit doit toujours être en bon état. Si la pluie ne tombe pas sur la terre, la maison peut durer très longtemps. Il y a ici des maisons qui ont environ 400 ans. Le toit est donc souvent large car il nefaut pas que la maison prenne l'eau aussi bien d'en haut que d'en bas.
Autre question italienne : Perché è vietato nel la piana del Pò? La construction de maison en terre est sûrement interdite dans la région du Pò car le terrain est inondable et peut-être aussi que le terrain est sismique. Le pisé est surtout local.
Pour finir, une question russe : y a-t-il d'autres types de constructions en terre, parce que nous savons que par exemple en Ukraine il y a beaucoup de maisons en terre mais elles sont blanches? En effet, ces maisons sont construites en terre et elles sont recouvertes de chaux, comme par exemple en Grèce, au Maroc, en Afrique et en Amérique du Sud.

Article rédigé par Marion Grossi.
Avec la participation de Théo Terrasse, Nicolaï Ivanov,
Daria Udalova, Deborah Rullati, Alessandra Niero.
Remerciements à Gérard Cécillion et Claude Flacher.

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